La classe, l’œuvre !
RMN Grand Palais Benoît Touchard
Le temps d’une soirée, animaux des collections et de la littérature jeunesse anglaise se rencontrent pour une médiation scénarisée par les élèves du lycée Giraux Sannier de Boulogne-sur-Mer.
Se tenant debout, les genoux légèrement fléchis, torse bombé, doté d'une mâchoire prognathe aux dents aiguës, identifiable parfois aux masques masculins, le singe tient dans ses pattes une coupe.
Chez les Baoulé, les figures de singe incarnent les esprits dans les cultes agraires. On offre à certains esprits de la nature de belles statues de forme humaine en espérant qu’ils acceptent de s’y incarner.
Mais les paysans qui célèbrent plutôt les cultes agraires vénérent des divinités de la forêt représentée par des sculptures d’apparence animale, un singe très souvent.
Placées à l’écart du village, elles sont réservées aux initiés, sa vue étant interdite aux femmes. À certaines dates réglées par la lune ou par les semailles, le devin chargé de ce culte dépose différentes offrandes sur la tête du singe et dans la coupe qu’il tient afin d’apaiser les génies, de protéger le village et les cultures menacées par l’animal dévastateur.