La classe, l’œuvre !
Lucie Landais
À partir d’un projet scolaire autour de la mythologie, découverte pour les élèves d’une classe de CM1 de l'école Guynemer à Antibes, de la peinture de Pablo Picasso Ulysse et les sirènes, 1947 ainsi que de la série d’assiettes en céramique réalisées par l'artiste en 1947/1948 présentent dans la collection du musée Picasso d’Antibes.
Lors de la nuit des musées, les élèves vont présenter leur travail sur la terrasse du musée Picasso d'Antibes tout en récitant le mythe d'Ulysse et les sirènes au public.
Il s'agit ici d'une œuvre atypique: quand il s’inspire de la mythologie, Picasso en fait généralement jouer les personnages dans un théâtre personnel. Ici, en revanche, il illustre fidèlement un passage de L’odyssée d’Homère : instant ou Ulysse écoute de tout son être le chant suave des sirènes. Elles tournent autour de son voilier pour l’attirer par leurs voix et le détruire, tandis que, pour leur résister, il s’est attaché au mât de son navire.
Le visage d’Ulysse, douloureux et pâle, est le cercle central autour duquel tournoient deux sirènes, visages sombres et triangulaires, corps décorés de chevrons pointus mais seins arrondis. Tournoient également les rames du navire, et, soulignée par la danse des lignes blanches de la mer, dont l’agitation, accentuée par les traces vives du pinceau, accompagne le bouleversement intérieur du héros.
Les élèves ont découvert l’immense peinture Ulysse et les sirènes, réalisée par Pablo Picasso au château Grimaldi. Ils ont pu comparer leur interprétation et celle du peintre et ainsi faire évoluer leur vision du mythe et les moyens mis en œuvre pour l’illustrer.
Découverte également des assiettes en céramique présentent dans la collection du Musée Picasso Antibes, L’accent a été mis sur la composition des décors et les techniques utilisées par l’artiste qui n’était pas céramiste.
Ensuite, les élèves ont mené deux expérimentations plastiques. La première était de réaliser des assiettes en céramique qui ont servi de support pour illustrer le mythe avec un regard plus aguerri. La seconde était de peindre le mythe tous ensemble, les élèves ont illustré l’épopée sur 28 feuilles format raisin accrochées au mur. Le vocabulaire graphique et les teintes utilisées par Picasso ont été conservés.