Déclinaison végétale : Cyanotypes et haïkus

Vers 1771, le philosophe entreprend pour la fille d’une de ses amies la réalisation d’un herbier composé de plantes vraisemblablement récoltées en Ile-de-France. Cet herbier comporte cent soixante-sept doubles feuillets. Ils sont répartis en deux lots tenus par des rubans de coton rose entre des couvertures cartonnées ornées au pochoir de motifs végétaux. Les plantes, dans un encadrement de double filet tracé à l'encre rouge, sont retenues par des languettes de papier cuivré. Sur chaque feuillet figurent le nom de la plante en latin et en français, et celui de la famille botanique en français. Parfois, Rousseau ajoute une annotation, telle que : « La capsule du fruit s’ouvre en travers comme une boîte à savonnette » ou encore « Il ne faut pas se tourmenter à vouloir conserver aucune espèce de pédiculaire » En fonction des espèces, on voit plus ou moins nettement l’empreinte du séchage de l’échantillon sur le papier.

Décembre 2023 : Visite de la maison de Rousseau et de son jardin - Présentation des collections du Musée, de quelques oeuvres phares et du projet "La classe, l'oeuvre"
Avril 2024 : Première séance avec l'artiste photographe Justine Montmarché : présentation de l'herbier du philosophe puis, en demi-groupe, création de cyanotypes à partir de fleurs séchées, ou création de haïkus, écrits à la plume, comme Jean-Jacques Rousseau
Mai 2024 : Deuxième séance avec l'artiste photographe Justine Montmarché : inversion des groupes. Poursuite des cyanotypes et des haïkus.
Séance finale : assemblage des cyanotypes et des haïkus en vue de l'exposition lors de la nuit des musées + préparation des discours des médiateurs en herbe pour expliquer le projet